Partie 4 - Des pensées apprenantes

Philippe Meirieu (2016) précise qu’il faut être habité par une quiétude affective (filtre 1) pour mieux tolérer notre inquiétude cognitive de ne pas y arriver.

Devant des tâches complexes et devant des évaluations, les élèves à défi sont envahis par leur mémoire d’échecs scolaires, d’efforts inutiles et de sentiment d’incompétence acquise. Cet envahissement éveille le réflexe Faf si vigoureusement que ces élèves - et leurs cerveaux échauffés par ces émotions - persisteront à n’emprunter que la route cognitive courte.

« Quand un élève ne comprend plus, soit il fait le mort (il est là, mais n’écoute plus), soit il fait le fou (il est là, mais il fait autre chose que ce qui est attendu de lui). Dans les deux cas, l’élève ne trouve plus le sens d’être à l’école parce qu’il n’est plus en situation d’apprendre et qu’il a l’impression qu’on lui parle de quelque chose qu’il n’est plus en mesure de comprendre. »
— Remettre du sens par le lien - Bruno Humbeeck, 10 février 2023

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Chapitre 12. Mon premier atout, l’attention

Trois réseaux nous maintiennent en attention aux moments où nous voulons comprendre, puis mémoriser. Leur présence contribue à notre savoir « apprendre à apprendre ».

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Chapitre 13. Mon deuxième atout, la compréhension

C’est systématiquement sur la base de notre expérience que nous interprétons, consciemment ou non, chaque information interne ou externe et chaque démonstration.

Cette première ébauche est suivie par d’autres qui s’enchâssent et la peaufinent.

C’est toute une histoire qui se déploie ainsi, notre histoire, explique Lionel Naccache (2020).

Le travail de « construction d’une compréhension » (CC) repose donc sur la combinaison de la « confiance en la flexibilité de son cerveau » (ConFC) multipliée par le cumul d’« expériences positives » (EP). Donc CC = ConFC X EP.

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Chapitre 14. Mon troisième atout, la mémoire

Participer à une culture d'entraide et de collaboration et se savoir membre d'un groupe-apprenant contribuent à engager chacun de nous, enseignant ou élève.

Cet engagement soutient notre besoin à la fois de rendre plus explicite ce que nous comprenons et d'évaluer la pertinence des stratégies que nous envisageons utiliser.

Cette mise en explicitation et en évaluation - dans notre mémoire de travail - favorise, à son tour, la consolidation en mémoire à long-terme, grâce aux ponts de communication que sont les faisceaux.

Cette consolidation en mémoire rend plus aisée notre récupération, en mémoire à long-terme, de ces éléments de compréhension et d’évaluation de nos stratégies.

À cette fin, il importe d’éveiller la curiosité en demandant aux élèves placés en binômes :

  1. D’inventer une question d’examen

  2. De deviner la consigne d’un problème mathématique

  3. De créer une fiche aide-mémoire des capitales, d’une procédure

  4. Etc.

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